30 juin 2006

 

Appel du Réseau Education Sans Frontières: Pétition nationale : NOUS LES PRENONS SOUS NOTRE PROTECTION !

Le 30 juin 2006, le sursis accordé aux élèves sans papiers et à leurs parents tombera. Des milliers d’enfants, de jeunes et leurs familles risquent l’expulsion en masse, verront leur avenir et leur vie même anéantis. Nous ne laisserons pas commettre ces infamies en notre nom. Chacun avec les moyens qui sont les nôtres, nous leur apporterons notre soutien, notre parrainage, notre protection. S’ils nous demandent asile, nous ne leur fermerons pas notre porte, nous les hébergerons et les nourrirons ; nous ne les dénoncerons pas à la police.

Pour des milliers d’enfants et de jeunes majeurs, le 30 juin 2006 ne marquera pas le début des vacances d’été, mais bien le commencement d’un calvaire. En effet, à cette date, le sursis que M. Sarkozy avait dû accorder aux jeunes majeurs sans papiers scolarisés et aux parents d’enfants scolarisés tombera. Suspendues parce que les mobilisations d’écoles et de lycées se multipliaient, les expulsions reprendront.

Ainsi, en guise de vacances, des milliers de jeunes et d’enfants joueront aux fugitifs, en vrai, avec ou sans leurs parents, guettant les bruits de pas à l’heure du laitier, tremblant à la vue d’un uniforme et vivant dans la hantise de perdre à jamais leur école, leurs enseignants, leurs copains. S’ils sont arrêtés, le grand jeu de leur été sera un petit rôle dans un film policier sordide : l’interpellation, seul ou en famille, les parents rudoyés, 48 heures de garde à vue dans une cellule de commissariat puis deux ou quatre semaines en rétention, crasse, bruit, violence et promiscuité assurés, et, pour finir, un aller-simple vers un pays qu’ils ne connaissent pas ou plus, dont certains ne parlent pas (ou plus) la langue, papa-maman menottés, entravés comme des bêtes et attachés à leurs sièges.

(...)

signez la pétition sur:
http://www.educationsansfrontieres.org/article.php3?id_article=24

 

"Waraok ! Va de l'avant Ségolène !" A Rennes, les militants socialistes rassurent Mme Royal

LE MONDE 30.06.06 14h01

Rennes, jeudi 29 juin, Ségolène Royal a prêté "serment". "Si je suis en situation, lance-t-elle, dans la Grande Halle Martenot, la France deviendra le pays de l'excellence environnementale." Et puis, ajoute-t-elle, "j'en fais le serment aussi, si je suis en situation, il y aura un nouveau contrat avec les jeunes dans ce pays". Vingt-quatre heures après l'intervention de Lionel Jospin, qui a émis l'hypothèse de sa propre candidature pour 2007, Mme Royal affiche toute sa détermination à conquérir l'investiture du PS. Elle ne cède rien, poursuivant son credo : "Le peuple français attend une parole politique claire, qui dise les choses, qui s'engage, qui est capable de rendre des comptes, qui incarne aussi une morale politique et respecte chaque citoyen."

Face à une représentante du Mouvement des jeunes socialistes, qui l'interpelle sur sa proposition de recourir à un encadrement militaire pour les jeunes délinquants, Mme Royal répond : "Je vous le dis droit dans les yeux : aucune solution ne sera écartée. Le mot militaire n'a pas été retenu dans le projet socialiste mais toutes les alternatives à la prison y figurent."
D'ailleurs, sur la sécurité, elle a cette conviction : "La prochaine campagne présidentielle se refera là-dessus." Et "j'espère, précise-t-elle, que les citoyens ne se referont pas avoir une deuxième fois" car, de son point de vue, "l'offensive (de la droite) sur la sécurité sera terrible".

"VA DE L'AVANT SÉGOLÈNE !"
La socialiste se sent confortée. L'offensive de Jospin, pense-t-elle, "légitime" sa candidature. De fait, la salle du meeting, où 1 200 personnes ont pris place, est comble. A ses côtés, Jean-Yves Le Drian, président (PS) du conseil régional de Bretagne, a préparé sa déclaration : "Merci à Ségolène Royal de vivifier le débat politique dans ce pays qui n'en peut plus, merci d'ouvrir les fenêtres, merci de donner aux socialistes et à la gauche de l'espoir..." Il conclut, en breton : "Waraok ! Va de l'avant Ségolène !" Il y a quelques semaines, M. Le Drian, ami de longue date du couple Hollande-Royal, s'était désolidarisé d'un appel en faveur de Mme Royal, le jugeant prématuré. Mais aujourd'hui, il s'engage clairement, et l'intervention de M. Jospin, qu'il a regardée, n'y change rien. "Le vote aurait lieu maintenant en Bretagne, il n'y aurait même plus de débat", dit-il en aparté. Comme lui, d'autres élus ont choisi de faire leur "coming out" à cet instant précis, dont Jean-Pierre Le Roch, maire de Pontivy (Morbihan), et Jacques Faucheux, maire de Fougères (Ille-et-Vilaine). Jospin ? "Dieu sait si on l'a aimé et si on a pleuré en même temps que lui en 2002. Ce qu'il dit nous touche toujours mais on peut dire aussi "kenavo" (au revoir) pour la présidence de la République", lâche M. Faucheux.
La salle est au diapason. "Elle parle vrai, au coeur et non à l'intellect. Jospin est sans doute quelqu'un de très bien mais aujourd'hui je n'ai pas envie de voir des gens sur le retour", confie à la sortie Isabelle, 47 ans, infirmière. "On aime beaucoup Lionel mais on a peur que 2002 recommence", dit avec timidité un couple de retraités, France et Michel. "Jospin, lui, peut apporter une aide, des conseils", tranche Daniel, 52 ans, militant depuis 1981. Maria Petillon, maire adjointe de Rennes, est catégorique : "C'est avec Ségolène que j'ai envie de travailler."

Isabelle Mandraud
Article paru dans l'édition du 01.07.06

source:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-790119@51-749161,0.html

 

Environnement: Ségolène Royal défend "des choix de rupture"

20Minutes.fr avec AFP | 30.06.06 | 18h50

Ségolène Royal a défendu jeudi à Rennes "des choix de rupture" en matière de politique de l'environnement, pour faire de la France "la locomotive en Europe de l'excellence environnementale".

"Nous devons faire des choix de rupture par rapport à ce qui se fait aujourd'hui", a déclaré à la presse la candidate socialiste favorite des Français pour 2007, selon les sondages.

Mme Royal a souhaité axer son déplacement en Bretagne sur ce thème, dans une région où il y a eu "beaucoup de dégradations de l'environnement", notamment, a-t-elle dit, en raison de l'utilisation intensive des pesticides.

Améliorer la qualité de l'environnement, "c'est un enjeu de développement économique, un potentiel de création d'emplois, un investissement pour les organismes de recherche, mais aussi des questions fondamentales de santé publique", a-t-elle affirmé.

Selon l'ex-ministre de l'Environnement, "il faut une fiscalité extrêmement encourageante, des aides aux entreprises pour développer les éco-industries".

"Nous devons être les premiers en Europe, nous devons être des locomotives de l'excellence environnementale", a déclaré Ségolène Royal, estimant qu'il fallait que la politique de l'environnemennt "change de braquet".

Elle a jugé que "la crise de l'énergie (était) une formidable chance" pour "développer les énergies renouvelables et les bio-carburants".

Interrogée sur la condamnation à une peine de prison ferme d'un animateur du mouvement des "faucheurs volontaires" anti-OGM par la Cour d'appel d'Orléans au début de la semaine, Mme Royal a répondu: "Je comprends ces actions militantes. Ils (ces militants) tirent la sonnette d'alarme sur un problème non résolu", a-t-elle dit en rappelant que le Poitou-Charentes avait été déclaré par la région hors OGM.


source:
http://www.20minutes.fr/

 

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29 juin 2006

 

Sondage: Royal reste la plus populaire

La socialiste Ségolène Royal est toujours la personnalité politique la plus populaire auprès des Français

Selon le baromètre TNS-Sofres pour le Figaro Magazine, 57% (+1 point par rapport au mois dernier) des sondés souhaitent lui voir jouer un rôle important dans les mois et les années à venir.

Le président de l'UMP Nicolas Sarkozy arrive en seconde position avec 50% (+ 4) d'opinions favorables, regagnant presque le terrain perdu en mai (-5).

Le ministre de l'Emploi, Jean-Louis Borloo, fait un bond de 7 points à 39%, alors que le président de l'UDF, François Bayrou, progresse de 5 points à 31% et devance désormais la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, à 29% (+1). Quant à Dominique de Villepin, il perd trois points à 19%.

Le leader du FN, Jean-Marie Le Pen perd un point à 15% tandis que Philippe de Villiers en gagne 3 à 17%.

A gauche, derrière Ségolène Royal, Bernard Kouchner reprend 4 points à 46% et Jack Lang en regagne 3 à 42%. Viennent ensuite Bertrand Delanoë (31%, -2), Dominique Strauss-Kahn (31%, +3), François Hollande (29%, -2) et Lionel Jospin (27%, -2).

A l'extrême gauche, le candidat de la LCR, Olivier Besancenot, est à 25% (+1) et la candidate de Lutte Ouvrière, Arlette Laguiller, à 21% (-2).

Sondage réalisé les 21 et 22 juin auprès d'un échantillon national de 1.000 personnes, interrogées en face à face à leur domicile, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).

source:
http://elections.france2.fr/presidentielles/2007/22532297-fr.php


 

Lionel Jospin distancé par Ségolène Royal, selon un sondage

PARIS - Ségolène Royal demeure la présidentiable socialiste préférée des Français, selon un sondage CSA publié dans Le Parisien-Aujourd'hui en France.
D'après cette enquête, réalisée au lendemain de l'annonce par Lionel Jospin de son éventuelle candidature à la présidentielle, Ségolène Royal rallie 42% des personnes interrogées. L'ancien Premier ministre est à vingt points, avec 22%.
L'écart est plus important auprès des seuls sympathisants de gauche, puisque Royal y obtient 54% contre 31% pour Jospin.
Suivent Dominique Strauss-Kahn (13%), Jack Lang et Laurent Fabius (tous deux 12%). François Hollande obtient 3%.
Mais un quart des personnes interrogées disent ne préférer aucune de ces six personnalités testées. Les 6% restants sont sans opinion.
Ce sondage a été réalisé pour Le Parisien-Aujourd'hui en France et I-télé auprès d'un échantillon de 630 personnes le 29 juin, soit le lendemain de l'intervention de Lionel Jospin au Vingt-Heures de TF1 où l'ex-candidat à la présidentielle de 2002 a déclaré que la question de sa candidature en 2007 était "ouverte".

source:
http://www.liberation.fr/page.php?Article=394523

28 juin 2006

 

Richard Stallman, l'apôtre du Libre, rencontre Ségolène Royal

Paris, le 28 juin 2006

Ségolène Royal a rencontré aujourd'hui Richard Stallman à l'occasion de son passage à Paris.

Leur entretien a porté sur l'importance que prend le logiciel dans toutes les activités sociales, culturelles et économiques dans le monde d'aujourd'hui.

Le logiciel libre a déjà profondément transformé la manière dont nous travaillons, apprenons et vivons. Ainsi, Internet repose, pour l'essentiel, sur des logiciels libres. Tous les usagers de l'informatique et de l'Internet utilisent aujourd'hui des logiciels libres sur leurs ordinateurs (navigateur, suite bureautique, etc.) ou accèdent à des logiciels libres sur Internet (souvent sans le savoir).

Ségolène Royal et Richard Stallman se sont accordés sur le caractère primordial des quatre libertés fondamentales qui fondent le logiciel libre :
- la liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages
- la liberté d'étudier et améliorer le programme
- la liberté de redistribuer des copies
- la liberté de publier ses versions améliorées

Les standards ouverts (comme Open Document Format) et le recours aux logiciels libres contribuent à l'indépendance, à la qualité et à l'efficacité des administrations centrales et des collectivités locales. Les développements financés par la puissance publique pour ses propres besoins devraient, de manière générale, être libres.

Les pouvoirs publics, en France et en Europe, devraient promouvoir un cadre juridique qui favorise la liberté d'utilisation des logiciels et la participation des utilisateurs à l'innovation.

La politique de recherche et d'innovation technologique en informatique gagnerait à s'inspirer des concepts issus du logiciel libre.

Le système éducatif doit développer l'alphabétisation numérique. Cette formation devrait s'appuyer sur les logiciels libres.

Au delà du logiciel, les pouvoirs publics doivent promouvoir les « biens communs informationnels » dans les domaines de la science. Ils appellent à mettre en oeuvre la déclaration de Berlin et les recommandations du Sommet Mondial de la Société de l'Information (SMSI) en matière de libre accès à l'information scientifique.

En consacrant juridiquement les restrictions numériques (DRM), le projet de loi «droit d'auteur et droits voisins dans la société de l'information » (DADVSI) va dans la mauvaise direction. Il faudra donc remettre à plat le cadre juridique créé par la loi DAVDSI au niveau français et contribuer à l'élaboration d'un cadre juridique européen et international plus favorable à la circulation des oeuvres et des connaissances.

Ségolène Royal & Richard Stallman

A propos de:

- Richard Stallman:
Richard Stallman est le fondateur du mouvement pour le logiciel libre.Informaticien au MIT, il annonce en 1983 le développement d'un système d'exploitation libre qu'il nomme GNU. Peu après, il crée la Free Software Foundation (FSF). En 1985, Stallman publie le manifeste GNU, dans lequel il fait connaître les motivations et les objectifs du projet et fait appel à l'appui de la communauté informatique mondiale.
http://fsf.org
http://fsffrance.org

- La Déclaration de Berlin
La conférence de Berlin sur l'accès libre à la connaissance dans les sciences et les humanités s'est achevée par la rédaction d'une «déclaration» qui renforce le mouvement international en faveur de l'accès libre aux publications et archives scientifiques.
http://openaccess.inist.fr/
http://www.zim.mpg.de/openaccess-berlin/berlindeclaration.html

Déclaration de Principe et le Plan d'Action du SMSI
http://wsis-si.org/si-geneva.html
http://wsis.org



source:
http://www.desirsdavenir.org/actualites/stallman.php

 

Ségolène Royal "une politique clairement à gauche"

PARIS - Ségolène Royal s'est refusée à parler d'un "retour" de Lionel Jospin sur la scène politique, saluant cependant la "sagesse" des positions de l'ancien Premier ministre socialiste exprimées dans une tribune publiée dans Le Monde.

"Je ne sais pas s'il faut parler d'un retour. Ce que je crois, c'est qu'un ancien Premier ministre a toujours une forme de sagesse et que sa parole peut être prise comme telle", a déclaré la présidente de Poitou-Charentes sur France 3.

Interrogée sur son éventuel désistement dans la course à l'investiture présidentielle, si Lionel Jospin se lançait à son tour, Ségolène Royal s'en est tenue à son commentaire traditionnel, qu'elle répète depuis des mois.

"Celui ou celle qui sera le mieux placé le moment venu remportera les suffrages des militants du Parti socialiste", a-t-elle fait valoir.

A trois jours de la convention qui entérinera le programme présidentiel du PS, l'ancien Premier ministre "prend la parole pour défendre le projet socialiste", s'est félicitée la "présidentiable" socialiste préférée des sondages.

"Je crois que de toutes façons, le moment venu, en 2007 on aura besoin de tout le monde pour faire en sorte qu'une page soit tournée, qu'on puisse écrire une nouvelle page de l'histoire de France", a-t-elle ajouté.

La gauche doit répondre "aux aspirations, aux valeurs, aux attentes des Français, notamment ceux qui souffrent le plus, ceux qui ont beaucoup de projets et qui sont aujourd'hui bloqués dans une France en panne", a souligné Ségolène Royal.

A ses rivaux socialistes qui l'accusent de faire des propositions "blairistes" et de tenter de séduire le centre, Ségolène Royal réplique qu'il faut au contraire "une politique clairement à gauche", un vocable que s'était jusqu'alors réservé Laurent Fabius.

"Le bilan de la droite prouve qu'il faut une politique clairement à gauche. Parce que la droite a pensé (...) que la précarité était source d'efficacité économique. Face à cela il y a un modèle de gauche (...) C'est quand on est assuré dans son travail, digne dans son métier et sécurisé dans son salaire qu'on est motivé", a-t-elle expliqué.

source:
http://www.liberation.fr/page.php?Article=393985

22 juin 2006

 

Coup de projecteur sur "Femmes d'avenir"

Découvrez le blog "Femmes d'Avenir" - Le comité des femmes qui soutiennent Ségolène Royal:
http://www.femmesdavenir.segoleneparis.fr/

 

Café Ségolène : l'homoparentalité, le lundi 26 juin à 20h

Vous êtes invité au second « café Ségolène » le lundi 26 juin à 20h. Le débat, les échanges se dérouleront à « La TAVERNE », 5 place de la République - M° REPUBLIQUE - attention, ne pas confondre avec celle de Maître Kanter.

Deux femmes ...

Thème : l’homoparentalité.

Avec Claire ALTMAN, auteur de « Deux femmes et un couffin » (Ramsay) et Christophe GIRARD, auteur de « Père, comme un autre » (Hachette Littérature)

Nous débattrons avec eux des points suivants :

- Le désir d’enfant, un désir universel , un interdit intériorisé
- Etre parent, différentes façons d’y parvenir (adoption, co-parentalité, FIV etc)
- L’éducation des enfants
- Etre des bons parents, des parents comme les autres, le problème de la filiation
- La banalisation ou le projet familial

Vous voulez témoigner, vous vous posez des questions sans réponses, venez parler avec nous. Pour gagner du temps, à l’entrée, vous pourrez vous inscrire pour intervenir sur les thèmes qui vous intéressent.

Loly clerc

source:
http://segoleneparis.fr/node/171


Retrouvez- l'agenda des évenements organisés par les comités parisiens Désirs d'avenir:
http://segoleneparis.fr/event/2006/06/25/month

 

Café débat- mercredi 28 juin : "les enjeux de la démocratie participative" et "Comment faire de la politique autrement"



 

"Il faut renforcer l'Etat pour que la France n'ait plus peur de la mondialisation"

LE MONDE | 22.06.06 | 13h09

Une nouvelle génération arrivera au pouvoir en 2007. Y a-t-il encore un message français à l'international ?

Non, hélas. La France est inaudible parce qu'elle ne met en oeuvre ni chez elle ni dans sa politique étrangère ce qu'elle proclame à l'extérieur. Les beaux discours de Jacques Chirac sur les droits de l'homme ou sur l'environnement ne sont pas appliqués. Cela ridiculise notre pays et ruine sa crédibilité. Avec François Mitterrand, la France tenait son rang parce qu'on la créditait encore d'une vision en phase avec son histoire et avec l'état du monde. Il faut redonner à la France une voix qui porte. Elle l'aura si elle est capable d'éclairer sans passéisme les transformations que nous vivons, si elle affirme une ambition sans arrogance et y conforme ses actes. Il faut redéfinir tous ces enjeux de façon plus démocratique. Aujourd'hui, le Parlement est très peu associé à la politique étrangère. Les Français sont passionnés de politique. Ils ne sont, contrairement à ce qu'on dit, pas indifférents aux questions internationales. Les grands choix diplomatiques, ça les regarde.


Au lendemain de la présidentielle, la réforme des institutions européennes sera à l'ordre du jour. Faut-il renégocier la composition de la Commission, le droit de vote des Etats ?

Il faudra un nouveau traité et surtout un traité social. L'Europe actuelle n'a qu'une jambe économique. Sans sa deuxième jambe sociale, rien n'est possible. Mais je crois surtout qu'il faut donner à l'Europe du souffle et du sens. Il lui faut une idée aussi forte que le fut, du temps de ses fondateurs, l'Europe de la paix. On n'avancera réellement que si l'Europe prouve sa capacité à protéger, à faire reculer le chômage de masse, à incarner un avenir plus heureux. Plus encore que de règles techniques, c'est d'une vraie volonté politique dont nous avons besoin pour construire ce que j'appelle l'Europe par la preuve, qui conjugue l'émulation (stimulante), l'harmonisation (sociale et fiscale) et la mutualisation (champions industriels, programmes de recherche, bonnes pratiques managériales et sociales). L'autre sujet, pour moi, c'est la visibilité de l'Europe, qui n'a pas d'incarnation, pas de président, ni de ministre des affaires étrangères, ni de porte-parole et ne pèse pas sur l'évolution du monde. C'est à l'Europe réelle de rejoindre l'Europe de l'utopie.

Nicolas Sarkozy est pour un directoire à six pour gouverner l'Europe. C'est une bonne ou une mauvaise idée ?

Je me méfie de la domination de quelques-uns sur tous les autres. On a beaucoup heurté par certaines déclarations sur les prétendus petits pays. Regardez les dommages causés par Jacques Chirac dans les pays de l'Est...

Si vous êtes élue, allez-vous respecter les contraintes du pacte de stabilité ?

Il faut desserrer le carcan budgétaire pour que les investissements qui préparent l'avenir n'entrent pas dans le calcul des déficits. Quand la Suède, dans les années 1990, était en pleine crise avec un chômage massif, elle a investi dans la recherche et le développement. Pendant deux ans, cela a fait des déficits provisoires, mais ils sont sortis de la crise et ont maintenant moins de 5 % de chômage.

Sur la mondialisation, Lionel Jospin avait dit "l'Etat ne peut pas tout" à propos de Michelin. Le reprenez-vous à votre compte ?

La mondialisation ne prive pas l'Etat de sa responsabilité. Au contraire ! Pour que la France n'ait plus peur de la mondialisation et même en tire parti, il faut renforcer le rôle de la puissance publique pour lutter contre les précarités et inventer de nouvelles sécurités, empêcher les délocalisations purement financières, anticiper et accompagner les mutations, et aider les entreprises à innover et à créer les emplois de demain.

Quel rôle joue cet Etat ? Quelle forme prend sa protection ?

L'Etat a un rôle déterminant. Même dans les pays qui se disent libéraux, il intervient plus qu'on ne croit. Aux Etats-Unis, la recherche et l'innovation bénéficient d'investissements publics importants, civils et militaires. Lors de la crise financière asiatique, ceux qui ont tiré leur épingle du jeu sont ceux qui, comme la Malaisie, ont opposé aux règles du FMI une politique où l'Etat garde le contrôle du calendrier et des modalités d'ouverture au marché mondial. En Grande-Bretagne, Tony Blair a investi dans les services publics. En Suède, si à l'aise avec la mondialisation, le modèle d'Etat est très poussé, modernisateur, redistributeur, solidaire, financeur actif de la recherche. Et l'un des obstacles majeurs au développement africain, c'est l'absence d'Etat solide et non corrompu. Chaque fois que l'Etat est faible, les pays ont du mal à décoller ou à faire face.

On ne reproche pas tant à l'Etat de ne pas être fort mais d'être inefficace...

L'Etat, lui aussi, doit accomplir une mutation et vivre avec son temps. Il faut redéfinir sa mission, c'est ce que l'opinion réclame. Et donner aux services publics les moyens humains et matériels de faire correctement leur travail. Il doit investir beaucoup plus dans la recherche et l'innovation pour préparer l'avenir puisque le fonctionnement à court terme du marché ne permet pas les choix à long terme.

Sans l'Etat, il ne sera pas possible de préparer l'après-pétrole. Mais il doit aussi libérer les énergies, encourager le goût d'entreprendre, pousser les entreprises à faire preuve d'audace et de créativité. Le service public doit apporter les formations professionnelles qui permettront de changer d'emploi sans dommage, de rebondir ou de se reconvertir avec l'assurance d'un filet de sécurité et d'un accompagnement individuel de qualité. Il faut mutualiser les risques entre les salariés et les entreprises. La droite a estimé qu'en précarisant le contrat de travail, on aurait moins de chômage et plus d'efficacité économique. L'échec est là. Avec 10 % d'emplois réellement créés, le CNE (contrat nouvelles embauches) a surtout abouti à des effets d'aubaine et de substitution.

Face à l'émergence de la Chine et de l'Inde, faut-il ériger des barrières douanières pour faire une forteresse de l'Europe ?

Les meilleures forteresses ont toujours été investies. L'Europe ne doit pas être sur la défensive mais offensive. Elle en a les moyens. Je déplore le discours défaitiste de certaines élites. A les entendre, la France est en déclin. C'est faux : elle reste un pays attractif pour les investissements internationaux, elle a de belles réussites à son actif et beaucoup de talents. Elle doit reprendre confiance en elle, avoir une posture conquérante mais sans arrogance, être au clair sur ses valeurs, ses atouts, et oser les affirmer.


L'Europe doit peser pour introduire dans le commerce international des critères sociaux et environnementaux. Elle doit assumer la compétition tout en protégeant son industrie contre la concurrence abusive. Il ne s'agit pas de revenir à un modèle protectionniste mais de faire émerger des filières industrielles à dimension européenne. Ce n'est pas parce qu'EADS connaît des difficultés qu'il faut renoncer aux grands projets dans des domaines comme l'aéronautique, les transports, l'énergie et la santé. En politique nationale comme à l'échelle européenne, le volontarisme industriel a un sens et il faut l'incarner.

Certains pays investissent dans la high-tech. Mais, en France, les réticences sont grandes sur les nanotechnologies, la recherche sur les cellules souches, les OGM... pro-science ou principe de précaution, comment choisir ?

Si de nombreux chercheurs s'installent aux Etats-Unis, c'est parce qu'on leur donne là-bas les moyens de travailler dans de bonnes conditions. Notre recherche est aujourd'hui asphyxiée : elle devra être, après 2007, une vraie priorité nationale. La liberté et l'indépendance du chercheur sont essentielles. Ce qui ne signifie pas, bien sûr, qu'il n'y a pas une éthique de la recherche. Mais les citoyens ont le droit de connaître les enjeux des découvertes et des innovations qui affectent leur vie : quand ils sont confisqués, la peur peut l'emporter et le principe de précaution s'appliquer de manière excessive.

Il y a eu beaucoup de mensonges : sur le nuage de Tchernobyl, sur l'amiante, les pesticides et la question des cancers, l'impact des OGM. En France, un tournant a été pris avec le sida : les associations de malades ont exigé de savoir. Le patient qui subit l'injonction scientifique, ça ne passe plus. Mais il reste beaucoup à faire pour que les citoyens, qui se posent des questions légitimes, ne subissent plus les diktats d'experts décidant à leur place des risques et des choix qui concernent l'ensemble de la société.

Attac est en crise. Que faut-il retenir de l'altermondialisme ?

Beaucoup de bonnes questions et des mobilisations qui ont forcé à se les poser. Ils ont réussi à bousculer les choses sur la liberté d'accès à des biens partageables. L'idée qu'un autre monde est possible est quand même plus stimulante que l'injonction de se résigner au désordre des choses !

Etes-vous favorable à la taxation sur les avions de Jacques Chirac ou les aides privées à la Bill Gates sont-elles plus efficaces ?

On ne fera pas l'économie d'une fiscalité mondiale. Sur les avions, pourquoi pas ? Ou avec une taxe de type Tobin ou une taxation écologique sur les émissions de carbone, par exemple, qui permettrait de financer les biens publics mondiaux. Ce qui est important, c'est l'utilisation de ce qu'on collecte.Il faut repenser de fond en comble la coopération et l'aide au développement, en se concentrant sur quatre enjeux majeurs : l'eau, l'école, l'environnement, la santé, et en favorisant les micros-crédits. Les femmes sont aux avant-postes de ces sujets. En Afrique, elles assurent 98 % du travail de la terre mais bénéficient seulement de 5 % des aides. Quand j'étais ministre de l'environnement, je suis allée voir où était passée l'aide. Elle n'était jamais arrivée jusqu'à ses destinataires. Au Mali, j'ai donc fait un chèque sur place directement à des associations. Il faut court-circuiter les Etats corrompus et aller directement vers les sociétés, notamment les réseaux de femmes. C'est une utopie réalisable

Propos recueillis par Arnaud Leparmentier et Isabelle Mandraud
Article paru dans l'édition du 23.06.06

source:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-786801@51-749161,0.html

21 juin 2006

 

Premier meeting de Ségolène Royal à Paris

Premier meeting de Ségolène Royal à Paris :
« Je ne suis pas en campagne ou en pré-campagne, nous dit notre candidate, je suis encore en phase d’écoute ». Pour nous le prouver, elle avait demandé que la salle où s’est tenue hier son premier meeting à Paris soit installée en rond : elle au milieu, debout, et nous assis autours d’elle. Oui, d’accord, elle écoute, réfléchit. Mais son arrivée, précédée d’une horde de journalistes, de photographes, de cameramen, plus de 600 Désireux d’Avenir ( et quelques membres du PS en pleine crise existentielle genre j’y vais, j’y vais pas…) en standing ovation, heureux de la voir et de la rencontrer simplement…oui, son arrivée évoquait d’autres meetings à venir, plus grands, plus nombreux…Bref, ce premier meeting, pour nous les désireux, c’était la première étape d’une campagne…

Roger Madec, maire du 19 e, sénateur , supporter de la première heure l’accueillie chaleureusement, traduisant exactement la pensée de tous : « En attendant de t’accueillir à nouveau, et cette fois en candidate à l’investiture présidentielle, nous ne ménagerons pas notre peine !… Tu as le cœur à gauche mais sans tabou, tu parles juste et ne laisse aucun domaine à la droite ! ». Puis Ségolène Royal avant de répondre aux questions nous a précisé que « la route est longue et que les sondages ne me donnent aucun droit, que des devoirs…La République est en train de bouger, les citoyens sont de plus en plus animés du désir de participer à la vie politique… ».


suite du compte rendu de Loly Clerc sur:
http://segoleneparis.fr/?q=node/169

Photos: Alexandre Jallion http://photoroyal.canalblog.com

 

Villepin aurait-il perdu son sang froid? Aurait-il trop de pression? N'aurait-il pas besoin de vacance pour le plus grand bien de la France? ;-)

Ségolène Royal nous comptons sur toi pour apporter à la France en 2007 une autre culture politique...

Voir les vidéos à propos de cet incident:
http://segolene-video.over-blog.com/article-3067796.html

Voir la vidéo de John Paul Lepers "DOMINIQUE DE VILLEPIN, QUI ÊTES VOUS?"
http://johnpaullepers.blogs.com/john_paul_lepers_leblog/2006/06/de_villepin_qui.html


PARIS (AP) -- Dominique de Villepin a déclenché mardi la colère des députés socialistes en dénonçant violemment "la lâcheté" d'un François Hollande qui l'interpellait sur le dossier EADS. Le PS réclame désormais des "excuses" au Premier ministre et menace de boycotter les prochaines séances de questions au gouvernement, alors que certains députés UMP désapprouvent ouvertement l'attitude du chef du gouvernement, au point d'envisager sa démission.
"Dès lors que (...) le président de la République et vous-même avez joué un rôle dans la nomination du coprésident d'EADS", "je vous demande M. le Premier ministre si vous maintenez au nom du gouvernement, votre confiance à M. Forgeard", a demandé mardi M. Hollande à M. De Villepin en évoquant la vente suspecte d'actions d'EADS par M. Forgeard. "Si c'était le cas, cela voudrait dire que nous serions dans l'irresponsabilité générale".
"Il est des moments dans la démocratie où on ne peut pas dire n'importe quoi", lui a brutalement rétorqué M. de Villepin. "Je dénonce, M. Hollande, la facilité et je dirais même en vous regardant la lâcheté qu'il y a dans votre attitude", a-t-il alors lancé. "Je le redis: la lâcheté", a-t-il répété, visiblement en colère.
Son discours est alors devenu quasiment inaudible au milieu du tumulte déclenché par les parlementaires socialistes qui ont quitté leur banc pour se presser devant celui du gouvernement. Plusieurs députés furieux ont tenté de s'approcher du Premier ministre, protégé par un cordon d'huissiers. "Démission! Démission!", ont scandé les députés socialistes.
"Vous n'avez jamais cessé de brader le service public (...) Vous n'avez jamais été au rendez-vous de la politique de la nation" et "sur les entreprises publiques, vous n'avez pas fait le nécessaire", a néanmoins poursuivi M. De Villepin.

Les députés refusant de regagner leur place ou de quitter l'hémicycle, le président de l'Assemblée nationale Jean-Louis Debré a décidé d'interrompre une séance des questions au gouvernement qui n'aura duré qu'une demi-heure.
Désormais, les socialistes réclament des excuses et menacent de boycotter les prochaines séances de questions si le Premier ministre ne les formule pas dès mercredi.
L'entourage du Premier ministre a assuré en fin de journée qu"'à aucun moment celui-ci ne s'en est pris à la personne de François Hollande". Dominique de Villepin "a voulu dénoncer une attitude consistant à se livrer à des attaques personnelles au lieu d'aborder les défis majeurs de notre pays". "Le Premier ministre souhaite que le débat politique soit tout entier tourné vers les réponses à apporter aux prépoccupations des Français", selon son entourage.
François Hollande s'est également adressé au président Jacques Chirac pour qu'il fasse "en sorte que Dominique de Villepin soit à un moment rappelé à l'ordre". "Il brutalise le pays, il brutalise l'Assemblée" et "il y a un moment où il faut faire cesser un tel comportement".
"Il est temps qu'il parte", a approuvé le président du groupe communiste Alain Bocquet, quand le président de l'UDF François Bayrou réclamait carrément des "élections anticipées" pour "mettre un terme à cette lente décadence".
Le porte-parole du PS Julien Dray a accusé, sur France-3, M. de Villepin, affaibli par la crise du CPE, l'affaire Clearstream et plus récemment les critiques de sa majorité contre le projet de fusion GDF-Suez, d'avoir eu recours à "une provocation pour essayer (...) de ressouder sa majorité derrière lui".
Si c'est le cas, l'opération semble avoir échoué, certains députés UMP, à commencer par les sarkozystes, n'ayant guère apprécié la sortie du Premier ministre. "Je pense qu'il l'a fait volontairement", mais "ressouder le groupe, c'est mission impossible. Le fil est coupé", a prévenu Alain Gest (sarkozyste). Jean-Paul Anciaux a aussi appelé le chef du gouvernement à "s'interroger sur le fait (de savoir si) cela peut durer longtemps".
"C'était une excellente question" et "la façon dont on lui a répondu était inacceptable", a estimé Christine Boutin. "Il faut que le Premier ministre s'en aille", a-t-elle lâché. "En entendant cette réponse, j'ai eu envie de pleurer sur la France (...) On ne peut plus continuer comme ça".
A l'inverse, le président du groupe UMP Bernard Accoyer a accusé François Hollande d'avoir "créé de toutes pièces un incident". C'était une "réponse très vive, très sèche, mais à la hauteur de ce qu'il avait entendu", a également estimé Georges Tron (villepiniste). "On ne peut pas donner des coups et ne jamais accepter d'en prendre".
"Le Premier ministre est sans doute sous pression", a avancé le député UMP Dominique Paillé. "Nous avons tous besoin de vacances et sans doute lui aussi". AP



source:
http://permanent.nouvelobs.com/politique/20060620.FAP4157.html?1816


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20 juin 2006

 

Ségolène Royal: relancer l'Europe par des "projets concrets"

Ségolène Royal a affirmé mardi, lors de son premier "forum" à Paris, en présence de quelque 600 militants et sympathisants socialistes, qu'il fallait "relancer l'Europe par des projets concrets" et ne pas faire preuve "d'arrogance" en matière de politique étrangère.

Accueillie dans un gymnase du 19è arrondissement, par le maire Roger Madec, qui lui a apporté un vibrant soutien - "tu es notre meilleure candidate, tu incarnes le renouveau", lui a-t-il lancé - la postulante potentielle à l'investiture PS à la présidentielle 2007, a refusé de se déclarer en campagne.

"Je ne suis pas encore en campagne électorale, je respecte les échéances du Parti socialiste, je suis en phase d'écoute et d'échange", a-t-elle dit. Elle a souligné que ce "premier forum participatif" était pour elle un "moment symbolique très fort".

Répondant à des questions de la salle, notamment sur l'Europe, la présidente de Poitou-Charentes a affirmé qu'"il va falloir relancer l'Europe et la relancer sur des projets opérationnels et concrets auxquels les gens croient". Parmi ces projets elle a cité "la préparation de l'après-pétrole", "l'environnement" ou la "politique sociale". "L'énergie renouvelable est une utopie réalisable, on peut construire l'Europe sur cette question", a-t-elle dit.

Comme on l'interrogeait sur le traité constitutionnel, la députée des deux Sèvres a souligné qu'"à partir du moment où le peuple français a dit non (lors du référendum du 29 mai 2005) c'est très difficile de revenir avec le même texte, ce serait un déni de démocratie".

"Il faut donc renégocier un nouveau projet et surtout un nouveau projet social qui ira avec", a-t-elle lancé, applaudie par la salle.

Elle a suggéré "une mise en commun des bonnes pratiques en Europe", la France reprenant à son compte la "sécurisation des parcours professionnels" en vigueur dans le pays nordiques et "en contrepartie" proposant aux autres "de négocier" sur des mesures auxquelles elle tient comme "un salaire minimum et des droits syndicaux" à l'échelle européenne.

La France, a-t-elle ajouté, "est mal comprise" par les autres pays européens car "on est dans la répétition des formules" et on croit avoir "raison sur tout le monde". "On peut avoir un politique étrangère digne de ce nom sans être forcément arrogant", et en ayant "plus de compréhension des autres", a-t-elle dit.

source:

http://www.20minutes.fr/


 

Ségolène Royal devancerait Nicolas Sarkozy au premier tour, selon un sondage TNS Sofres-Unilog LCI-Le Figaro-RTL,

Le dernier baromètre présidentiel de TNS Sofres-Unilog pour LCI-RTL et le Figaro confirme une nouvelle fois la domination de Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy dans l'opinion, à moins d'un an de la présidentielle. Au premier tour, la députée des Deux-Sèvres est créditée de 32% des intentions de vote (+2% par rapport à mai) et dépasse le président de l'UMP qui obtient 31% (-3%). Elle mène la danse avec plus de 10 points d'avance face à ses rivaux socialistes qui visent l'investiture des militants PS au mois de novembre. Lorsque la compagne de François Hollande recueille 32% des intentions de vote, Lionel Jospin est crédité de 23%, DSK de 21% et Laurent fabius de 17%.

(retrouvez les dessins de Flo sur: http://www.florian-roulies.info )


La sécurité, priorité des Français

Toujours dans ce baromètre, François Bayrou est stable avec 8% des intentions de vote tandis que Philippe de Villiers obtient 3%. La présence du président du MPF n'empêche pas toutefois Jean-Marie Le Pen de réaliser une nouvelle percée.

En effet, au-delà de l'hypothétique duel annoncé entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, l'autre enseignement de cette enquête est le score élevé du Front national, alors même que la campagne n'a pas débuté. En obtenant 12,5% des intentions de vote, Jean-Marie Le Pen est à son plus haut niveau à un an d'un scrutin. Il oscillait à la même date lors de la précédente présidentielle entre 9 et 10%.

" Cette hausse du score de Jean-Marie Le Pen est significative. Elle peut s'expliquer par la suite des effets de la crise des banlieues dans l'opinion ainsi que par une série de faits divers dramatiques. La sécurité redevient une des priorités numéro un des Français à un an de la présidentielle, au même niveau que l'emploi " explique Emmanuel Rivière, le directeur du département politique de TNS Sofres.

source:
http://tf1.lci.fr/infos/france/0,,3310637,00.html

Retrouvez l'ensemble des sondages sur Ségolène Royal sur:
http://segoloscope.blogspirit.com/

Retrouvez les dessins de Flo sur: http://www.florian-roulies.info

 

Alain Duhamel - Le Fait Politique - RTL - La demande d'ordre des Français

Ségolène Royal serait la seule candidate socialiste capable de devancer, d'un seul point, le président de l'UMP Nicolas Sarkozy au premier tour de l'élection présidentielle, selon un sondage TNS Sofres pour "Le Figaro", LCI et RTL publié mardi. Les Français expriment clairement leur envie d'ordre et de sécurité, plus importante que les libertés individuelles maintenant.

écouter Alain Duhamel:
http://www.rtl.fr/info/chroniques/chroniquesint.asp?dicid=450851&rubid=17310

 

Interview exclusive: Ségolène Royal se prononce pour le mariage des homos dans «Têtu»

«Pour moi, la question fondamentale est celle des discriminations.»
C'est ainsi que Ségolène Royal a débuté l'entretien exclusif accordé à Têtu, daté de juillet-août 2006, en kiosques le 21 juin.
La candidate préférée des Français pour l'élection présidentielle a enfin levé le voile sur ses positions sur l'ouverture du mariage et de l'adoption par les couples homosexuels. L'ancienne ministre de la Famille du gouvernement Jospin défend la reconnaissance des familles homoparentales et se prononce en faveur du mariage des couples gay et lesbiens. «À partir du moment où on reconnaît la famille homoparentale comme une famille, cette famille a le droit de concevoir un projet familial [...] Si un homosexuel peut adopter seul, pourquoi un couple homosexuel ne pourrait pas le faire? Les fondements juridiques sont là. On peut franchir le pas de la reconnaissance de l'homoparentalité sur la base de la qualité du projet familial.»

Surtout, la présidente de la région Poitou-Charentes revient sur sa position sur l'ouverture du mariage civil aux couples gay et lesbiens. «Je comprends la revendication exprimée par les homosexuels sur le mariage parce qu'elle s'inscrit dans le cadre plus large de la lutte contre les discriminations», explique Ségolène Royal avant de préciser: «Cette revendication d'égalité des droits me semble cohérente avec l'émergence de libertés nouvelles. Chacun doit pouvoir construire sa vie avec dignité, avec des règles claires, qui s'appliquent à tous.»
Elle explique ensuite pourquoi elle défendait précédemment plutôt l'idée d'une union à celle du mariage pour les couples homos. «Je pense toujours que le mot union est juste, qu'il correspond plus à la réalité. Pour autant, j'ai bien conscience du symbole: si on parle seulement d'union, on va dire qu'il s'agit d'un sous-mariage. Si ce n'est pas le même mot, on dira que ce n'est pas vraiment l'égalité des droits. L'ouverture du mariage aux couples de même sexe est dans le projet du PS. Le débat aura lieu, et si une majorité de gauche est élue, elle votera un texte mettant en application ce projet».
Dans cet entretien, Ségolène Royal aborde également les questions de lutte contre l'homophobie, prévention du suicide chez les jeunes homos, les campagnes d'information sur le sida et les IST.

Retrouvez dans Têtu, en kiosques demain 21 juin, l'intégralité de cet entretien.


par Emmanuelle Cosse

source:
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=9718

19 juin 2006

 

Compte rendu de la réunion du 12 Juin des comités parisiens Désirs d'avenir - Ségolène vue par Sophie : rencontre

Le 10 avril au 2Steps Café, rue Oberkampf, nous étions 50. Le 9 mai, dans la salle Lisbonne du Fiap, dans le 13ème, 150 ! Et nous voici, le 12 juin, 300 Désireux d’Avenir réunis sous les ors et les lustres de la salle des fêtes de la mairie du 19ème, administrée par Roger Madec, ségoliste de la première heure (merci, Monsieur le Maire, à vous et à votre équipe, de nous avoir si bien accueillis !).

UN ELFE QUI NE MACHE PAS SES MOTS

Nous nous étions rassemblés pour écouter et discuter avec Sophie Bouchet-Petersen, co-fondatrice de Désirs d’Avenir, par ailleurs conseillère, collaboratrice et amie de Ségolène Royal depuis…23 ans ! Un conseiller politique, attention, ce n’est pas n’importe qui (nous disons « il » parce que c’est souvent un homme !), on l’imagine chargé de secrets, persuadé de tout savoir et, quand il ne sait pas, enrobant son ignorance d’approximations veloutées… Alors, quand on découvre Sophie Bouchet-Petersen, une sorte d’elfe argenté qui ne mâche pas ses mots et explique d’une voix forte et sans reprendre son souffle, avec un humour, une clarté rigoureuse et un vocabulaire du coin de la rue tout ce que nous désirons savoir sur le ségolisme… on se rend compte soudain que oui, faire de la politique autrement, ça existe, ce n’est pas juste une expression usée.

Tout a commencé de manière assez cocasse : lorsque notre invitée a découvert la grande salle (bondée) et la tribune qui culminait à un mètre cinquante au-dessus des spectateurs derrière une rangée de géraniums en plastique, elle a refusé tout net de grimper là-haut et décidé que tout se passerait au même niveau que les ami(e)s venu(e)s ce soir, elle debout pour qu’on puisse la voir. Détail, oui, mais révélateur d’une volonté de simplicité et de proximité…Un état d’esprit, en somme.

RENCONTRE AVEC UNE AUTRE MANIERE DE FAIRE DE LA POLITIQUE

Sophie Bouchet-Petersen nous a expliqué comment elle a rencontré et apprécié Ségolène Royal alors qu’en 1983, les deux jeunes femmes étaient chargées de mission à l’Elysée. « Elle avait un style, une manière voir et de parler différente de tout le monde, elle n’était pas conforme et c’est ce qui m’a plu : compétente mais pas techno. Son discours était plus libre, elle s’appuyait sur la parole des citoyens et des gens de terrain qu’elle rencontrait, elle la prenait au sérieux. Le fait de remonter cette parole vive au palais présidentiel était formidablement stimulant. Elle était aussi très déterminée. François Mitterrand aimait son regard sur les choses ». La méthode Royal - écoute et compréhension - était déjà en place. Sophie était intriguée par cette personnalité, cette façon d’être qui suggérait une conception de la politique tout à fait nouvelle. Mieux qu’un coup de foudre : une découverte, une estime et une admiration progressives.

En 1988, Segolène Royal arrache à la droite, contre toute attente, la circonscription des Deux-Sèvres. En 1993, année de défaite pour la gauche, Ségolène y est, elle, brillamment réélue parce qu’elle a compris l’esprit de ce territoire et des citoyens qui l’habitent, parce qu’elle a su s’y enraciner, mériter la confiance et conquérir sa légitimité.

DISCOURS DE LA METHODE

Sophie a travaillé avec Ségolène Royal lorsqu’elle était Ministre de l’Enseignement scolaire puis de la Famille ; elle rappelle le travail accompli et éclaire la manière dont les réformes y ont été conçues et mises en oeuvre. A chaque étape, on retrouve la méthode particulière à Ségolène Royal.

En 1999, Ministre déléguée à l’enseignement scolaire, Ségolène avait en charge le secteur primaire et le collège (maillon faible du système scolaire où se concentrent toutes les difficultés et toutes les contradictions). Sophie s’est plus particulièrement investie dans le domaine des ZEP. Pour Ségolène, l’égalité des chances suppose qu’on s’attaque conjointement à tout ce qui fait obstacle à la réussite des élèves, dans et hors l’école. La gauche, c’est d’abord ça : le refus de la fatalité de l’échec scolaire.

C’est en allant beaucoup sur le terrain qu’elle a construit sa politique, en consultant l’ensemble de la communauté éducative, sans oublier les parents parce que la réussite des élèves a besoin d’un dialogue et d’une coopération entre l’école et les familles. Toujours ce souci de prendre le temps d’un diagnostic partagé : elle a confié à François Dubet, spécialiste des questions scolaires, et à son équipe de chercheurs la réalisation d’un état des lieux sur le collège. Pendant un an et dans la France entière, ils ont recueilli l’avis de tous les acteurs de la communauté scolaire, écouté les difficultés des enseignants, noté les attentes et les propositions, afin de préparer des mesures pour le collège. Objectif de Ségolène : un collège pour tous qui soit aussi un collège pour chacun, pour chaque élève dans sa singularité et avec ses besoins propres.

(...)

Suite du compte rendu de la réunion du 12 Juin sur le blog du comité parisien:
http://segoleneparis.fr/?q=node/161

18 juin 2006

 

Sur ses terres, Ségolène Royal appelle à "tourner la page"

"La voilà!", crie quelqu'un, et le silence se fait sur la place de Saint-Néomaye, village des Deux-Sèvres. Ségolène Royal s'avance, fait un tour pour saluer les sympathisants et, avant de partager avec eux un pique-nique, les appelle à "tourner la page".

"J'espère bien. Il y en a assez de la droite!", lâche Serge, 69 ans, au milieu de 200 personnes, dont beaucoup viennent de prendre leur carte au PS, ayant décidé de partager le déjeuner avec la présidente de la région Poitou-Charentes.

La fédération socialiste des Deux-Sèvres affirme avoir doublé son nombre d'adhérents ces derniers mois et compter aujourd'hui près de 1.200 membres.

"Ces nouveaux venus sont un atout formidable pour le Parti socialiste sans lequel il n'y a pas de démocratie possible. Il renforce sa crédibilité et montre l'envie qu'ont les gens de voir les choses changer", se réjouit Ségolène Royal.

"Tous ensemble, il faut écrire une nouvelle page de l'histoire de France!", lance la candidate probable à l'investiture socialiste pour la présidentielle de 2007. "Le Parti socialiste va déclencher un mouvement dynamique lors de l'élection. La campagne présidentielle sera une campagne de gauche. La gauche a un formidable défi à relever".

"J'en suis convaincue. C'est pour cela que j'ai adhéré", explique Juliette, 25 ans, toute nouvelle adhérente, qui a déjà fait son choix quant à son candidat. "Mme Royal incarne quelque chose de différent, de nouveau dans ce monde politique pas brillant, dont tout le monde a assez", argumente la jeune fille, impatiente d'aller saluer sa candidate préférée et de la prendre en photo.

L'assistance acquiesce lorsque Ségolène Royal affirme que "le pays a besoin de rétablir un ordre juste, avec une sécurité durable, un nouvel environnement. Et ces valeurs, dans la campagne présidentielle, seront portées par la gauche".

"Elles sont à l'opposé de celles du gouvernement Villepin-Sarkozy qui est en faillite sur tous les plan", insiste-t-elle.

Evoquant l'actualité, la députée des Deux-Sèvres juge aussi "insupportable" que "certains patrons d'entreprises partent avec un pactole alors qu'ils ont échoué dans leur tâche". "Dans le même temps, des salariés sont licenciés sans avoir fait de faute. C'est un désordre économique total", dénonce-t-elle.

L'ancienne ministre de François Mitterrand appelle enfin les convives à se tenir prêts car ils ont "un rôle éminent à jouer". "Je compte sur vous quand le moment viendra", conclut-elle, avant d'entamer le déjeuner.

Un pique-nique où la tarte au fraise n'était pas interdite au dessert. "J'aime beaucoup", affirme en riant Ségolène Royal, prise pour cible la veille par un entarteur lors d'un déplacement à La Rochelle, rappelant cependant que "les agressions physiques de toute nature ne sont pas acceptables".


source:
http://www.20minutes.fr

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17 juin 2006

 

Jean-Marc Ayrault semble se rapprocher de Ségolène Royal

PARIS - Le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, se déclare favorable aux propositions de Ségolène Royal sur la délinquance et les 35 heures, qui ont suscité un vif débat au sein du PS.

"Rien ne me choque dans ce qu'elle dit et je constate que son approche d'un 'ordre juste' rencontre une vraie résonance dans le pays", dit-il dans une interview au Journal du dimanche.

La candidature de Ségolène Royal à l'investiture PS pour la présidentielle de 2007 se heurte à l'opposition de certains poids lourds du parti. Ces derniers critiquent ses propositions en estimant que la présidente de la région Poitou-Charentes se rapproche trop des thèmes de la droite.

"Elle a raison de vouloir examiner sans complaisance nos décisions passées, de tirer par exemple les leçons de la manière dont les 35 heures ont été appliquées", dit Jean-Marc Ayrault.

"Je partage sa volonté d'aborder tous les sujets sans tabou : le patriotisme, ce n'est pas Le Pen, la sécurité, ce n'est pas Sarkozy, la famille, ce n'est pas Villiers, le civisme, ce n'est pas Villepin", ajoute-t-il.

Patriotisme, famille, civisme "sont des valeurs républicaines que les socialistes doivent défendre et adapter à la société d'aujourd'hui au même titre que l'égalité, la solidarité et la laïcité", dit-il. Evoquant les candidatures au PS, le député-maire de Nantes précise qu'il se déterminera fin septembre lors du dépôt des candidatures. AP

source :

http://www.liberation.fr/page.php?Article=391118

http://permanent.nouvelobs.com/politique/20060617.FAP3564.html?1733


15 juin 2006

 

Ségolène Royal plaide pour un "ordre social juste"

NOUVELOBS.COM | 16.06.06 | 07:07

La candidate à l'investiture socialiste pour 2007 dit vouloir lutter contre la montée de la précarisation.

Ségolène Royal (AP)
Ségolène Royal (AP)
S égolène Royal, candidate à l'investiture socialiste pour l'élection présidentielle de 2007, a plaidé jeudi soir 15 juin pour un "ordre économique et social juste" afin de lutter contre le "sentiment de déclassement" et la montée de la précarisation qui gagnent une partie des Français.
"L'ordre économique juste, c'est un ordre économique qui cesse de voir la France tirée vers le bas, qui la remet vers le haut, qui refuse la société du 'précariat', qui refuse l'insécurité salariale et qui fait en sorte que chacun puisse vivre dignement de son travail. Et, aujourd'hui, on en est loin", a lancé la députée des Deux-Sèvres, interrogée sur France-2.
Ségolène Royal a mis en doute les chiffres officiels qui montrent une hausse en moyenne du pouvoir d'achat des Français. "D'ailleurs, l'INSEE l'admet, les indices ne sont pas valables, ils ne correspondent pas à la réalité de la consommation", a-t-elle assuré. "Si nous revenons aux responsabilités, il faudra établir un calcul démocratique de la hausse du coût de la vie, avec les consommateurs, avec les petits retraités, avec les salariés jeunes."

Fausse route

Interrogée sur l'annonce de la suppression de 15.000 postes dans la Fonction publique en 2007, Ségolène Royal a estimé que le gouvernement faisait fausse route. "Dans ce budget, le gouvernement fait des cadeaux fiscaux aux hauts revenus pour un montant de quatre milliards d'euros. Et, quatre milliards d'euros, c'est sept fois le coût de 15.000 fonctionnaires. Et, 15.000 emplois, c'est ce qui manque dans la recherche, l'innovation et l'enseignement supérieur", a-t-elle expliqué.
"La réforme de l'Etat doit être abordée d'une façon différente", a ajouté la candidate préférée des Français à l'investiture socialiste. "Je pense que les économies viendront d'une meilleure répartition des compétences et d'une confiance faite aux territoires pour gérer au plus près un certain nombre de problèmes et pour améliorer les services rendus."

Distance avec le projet socialiste

"En revanche, je crois qu'il faut maintenir les agents publics là où on en a besoin, et en particulier ce n'est pas le moment de dégarnir l'Education nationale", a-t-elle souligné.
Concernant la promesse de renationalisation d'EDF contenue dans le projet du Parti socialiste, l'ancienne ministre n'a pris, pour sa part, aucun engagement. "Le projet socialiste est un socle avec des grandes orientations, nous l'appliquerons en fonction des moyens financiers dont nous disposerons", a-t-elle nuancé. "Et puis, nous ferons des choix, nous discuterons des priorités dans le cadre d'un fonctionnement démocratique." AP



source :
http://permanent.nouvelobs.com/politique/20060616.OBS1983.html


voir l'intervention de Ségolène Royal à Question ouverte - France 2:



Voir la vidéo

 

Le discours sans tabou d’une candidate populaire

Challenges.fr | 15.06.2006

par Robert Schneider

Politique : A lire, dans le texte, les propositions de Ségolène Royal, elles sont vraiment de gauche, et rassurantes pour la France « fragile ».


Trente-quatre lignes ! Il a suffi de trente-quatre lignes de Ségolène Royal sur les 35 heures pour achever de mettre le feu au PS ! Il est vrai qu’elles ont été rendues publiques peu après ses propositions ­iconoclastes sur la sécurité et peu avant la présentation du projet socialiste. Ce court passage du deuxième chapitre de son livre « interactif » consacré aux « désordres de l’emploi et du travail » rompt avec le discours officiel du PS.

Vraie critique de gauche
Elle n’hésite pas à mettre l’accent sur les aspects négatifs de l’une des mesures emblématiques du gouvernement Jospin, considérée par les socialistes et par une majorité de Français comme une conquête sociale. Pas ceux avancés par la droite et les libéraux, qui rendent les 35 heures responsables de la dépréciation du travail.Non, ce que Ségolène Royal leur reproche, c’est d’avoir « été conçues davantage comme un outil de création d’emplois [350 000] que comme l’aboutissement d’une réflexion sur les conditions de travail ». C’est leur contrepartie : « Un spectaculaire assouplissement du droit du travail et une flexibilité accrue » qui a fait passer « la proportion des salariés à horaires flexibles de 10 à 40 %, soit plus que les salariés américains ». C’est enfin et surtout l’inégalité « des efforts et des gains : c’est essentiellement au bas de l’échelle des qualifications et des statuts que la flexibilité a été accentuée. […] D’où ce résultat non voulu : une dégradation de la situation des plus fragiles . » A ceux qui, au PS, l’accusent de dérive droitière, elle répond donc par une critique de gauche des 35 heures, qui ont contribué à couper les socialistes de leurs électeurs des classes populaires.

Dérives du capitalisme
Alors, s’est-on trompé sur Ségolène Royal ? A-t-on mal lu son hommage à Tony Blair, début février, dans le Financial Times ? Non, mais ceux qui en ont déduit qu’elle était so­ciale-libérale n’ont retenu que partiellement ses propos. Si elle a ­regretté que le Premier ministre britannique soit caricaturé par les socialistes français, si elle a reconnu qu’il avait obtenu, face au chômage des jeunes, de vrais succès en recourant à plus de flexibilité et à plus de sécurité, elle a surtout mis au crédit de Tony Blair de « réinvestir dans les services publics » .
Ceux qui tireraient de son chapitre sur l’emploi – très sévère sur le modèle capitaliste actuel – la conclusion qu’elle reste au fond une socialiste archaïque commettraient la même erreur. Elle ne croit certes pas aux « vertus naturelles » du marché. Elle déplore que l’économie ait pris « un temps d’avance sur le politique » . Elle raille ceux qui affirment que « la forme actuelle de l’économie serait l’horizon indépassable de l’humanité » et soutient au contraire que « ce discours de la [fausse] modernité est en réalité d’un archaïsme confondant ».
Mais pour condamner cette dérive du capitalisme, notamment la financiarisation de l’économie, elle ne convoque pas Marx. Elle s’appuie sur Claude Bébéar, président du conseil de surveillance d’Axa, qui dénonce « une économie de type Far West » . Ou sur Patrick Artus, qui s’interroge : « Le capitalisme est-il en train de s’autodétruire ? » Pour brocarder les fonds de pension qui contrôlent 40 % des actions mondiales, elle cite Jean Peyrelevade : « Ils polluent par pure cupidité la légitime volonté d’entreprendre. » Pour démontrer qu’une stratégie juste fondée sur le moins-disant salarial est le plus souvent perdante, elle s’appuie sur une enquête du MIT.

Le modèle scandinave, aussi
Malgré ce réquisitoire, Ségolène Royal reconnaît que « toutes les alternatives à l’économie de marché ont échoué. Le problème n’est donc plus de savoir par qui remplacer le marché mais comment l’organiser […]. Comment, sans nostalgie dirigiste ni fantasme d’économie administrée, remettre chaque chose à sa place : l’économie dans sa fonction, qui est de satisfaire les besoins et les aspirations humains, et la politique dans son rôle, qui est de garantir le bien commun . » Elle admet qu’il peut y avoir des facteurs de progrès dans la libre concurrence et des effets positifs dans la mondialisation à condition que « leurs effets pervers soient corrigés » .
Comme DSK, Lang ou Hollande, elle s’inspire du modèle scandinave : les entreprises ont besoin d’ « agilité » – mot qu’elle emploie pour flexibilité –, les salariés, de sécurité et de dignité, avec des formations personnalisées lorsqu’ils sont au chômage, la société, de dialogue entre par­te­naires sociaux avec l’aide de l’Etat, garant de l’intérêt général. Dans ce chapitre diagnostic, Ségolène Royal dessine un programme compatible avec le projet socialiste.
Sa différence est dans sa façon de dire les choses, de prendre en compte la réalité, de bousculer les vieilles tables de la loi socialiste, de lancer le débat, de faire bouger les lignes. Elle impose une méthode : provoquer pour lancer le débat et occuper le terrain. Un style : parler vrai, sans tabou. Une stratégie : reconquérir l’électorat populaire qui a si cruellement fait défaut à Lionel Jospin en 2002. Une attitude : afficher sa liberté. C’est déjà cela, le changement.

source:
http://challengestempsreel.nouvelobs.com/france/chall_23607.html

14 juin 2006

 

Cohn-Bendit rêve d'un duo Royal-Voynet pour 2007

Daniel Cohn-Bendit, coprésident du groupe des Verts au Parlement européen (mais qui n'a aucune fonction chez les Verts français), a souhaité hier « un tandem féminin » de candidates pour la présidentielle de 2007, composé de Ségolène Royal et de Dominique Voynet. « La majorité présidentielle de Ségolène Royal a besoin d'une écologie politique forte, de Verts qui existent », a-t-il affirmé sur France 2, tout en appelant les écologistes à sortir de leur « marasme ». Mais, a-t-il aussi indiqué, il faut que « le PS prenne les Verts au sérieux ».

source:
http://www.lesechos.fr/info/rew_france/4434894.htm

13 juin 2006

 

Aziz Ridouan, 18 ans, d'origine marocaine, lobbyiste des internautes, il est devenu une des chevilles ouvrières de la Ségosphere

Retenez bien son nom. Pas parce qu'il est le protégé de Ségolène Royal, SR dans le répertoire de son portable (500 numéros, dit-il). Il a fait irruption avant qu'elle ne prenne ses grands airs de candidate. C'était à l'Olympia, il y a deux ans, un jour de conférence de presse, les patrons des puissantes compagnies de disques annonçaient que tout petit malin qui télécharge pourrait être poursuivi. Lui s'est faufilé. Sa bande d'internautes s'était cotisée pour lui payer le billet de train Saumur-Paris. Entre deux questions, il a demandé le micro, s'est levé et a dit:«Je m'appelle Aziz Ridouan, je suis lycéen. Je télécharge de la musique et des films. Je vis avec ma maman qui gagne l'équivalent du RMI. Je ne veux pas aller en prison.» Il avait 16 ans. Sa carrière était lancée. Il a quelque chose à la place de la peur, un élastique cousu à la volonté, ou bien un ressort sous les baskets, quelque chose qui ne surgit que rarement à cet âge-là.

suite de l'article sur:
http://www.liberation.fr/page.php?Article=389667

12 juin 2006

 

Le PCF prêt à voter Royal au second tour

Le Conseil national du PCF a décidé vendredi de poursuivre la campagne avec d'autres forces de gauche pour une candidature unitaire antilibérale en 2007, mais aucun nom ne s'impose à ce stade, alors que la LCR pourrait annoncer fin juin l'entrée en lice d'Olivier Besancenot. Marie-George Buffet continue de mettre en avant une candidature communiste, qui, selon elle, serait « la garantie » du succès grâce notamment à la force de frappe des quelque 140.000 militants communistes. Tout en critiquant le projet du PS, elle a affirmé que l'objectif principal était de « battre la droite » et qu'à cette fin le PCF voterait au second tour de la présidentielle pour le candidat de gauche le mieux placé, y compris Ségolène Royal.

source:
http://www.lesechos.fr/info/rew_france/4433548.htm

11 juin 2006

 

Bertrand Delanoë "prend acte" de la popularité de Ségolène Royal

Challenges.fr | 11.06.2006 | 11:39

Bertrand Delanoë (à droite), François Hollande (au centre) et Lionel Jospin. Le maire de Paris ''prend acte'' de la popularité de Ségolène Royal et des qualités de Lionel Jospin mais pense que le prétendant socialiste pour 2007 s'imposera avant tout par ses idées.
REUTERS - Regis Duvignau
Bertrand Delanoë (à droite), François Hollande (au centre) et Lionel Jospin. Le maire de Paris ''prend acte'' de la popularité de Ségolène Royal et des qualités de Lionel Jospin mais pense que le prétendant socialiste pour 2007 s'imposera avant tout par ses idées.
PARIS (Reuters) - Bertrand Delanoë "prend acte" de la popularité de Ségolène Royal et des qualités de Lionel Jospin mais pense que le prétendant socialiste pour 2007 s'imposera avant tout par ses idées.
"C'est le contenu qui l'emportera. Ce qui sera utile de 2007 à 2012, c'est que ce pays bouge, y compris dans ses pratiques démocratiques", a-t-il déclaré dimanche sur radio J.
Critiqué pour avoir renvoyé dos à dos tous les présidentiables socialistes, le maire de Paris a réaffirmé que la compétition au sein du PS était trop empreinte d'individualisme.
"Notre démocratie est malade de faire du talent et des convictions des leaders uniquement une espèce de spectacle", a-t-il déploré. "On donne trop d'importance aux personnes et pas assez aux idées".

"Je prends acte de la popularité de Ségolène Royal", a néanmoins ajouté Bertrand Delanoë.

source et suite de l'article sur:
http://challengestempsreel.nouvelobs.com/france/arti_45794_24026.html

10 juin 2006

 

La députée PS s'est dit favorable au mariage et à l'adoption pour les gays.

C'est dit. Pour la première fois, Ségolène Royal s'est engagée, à une heure de grande écoute, vendredi matin, sur l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples homosexuels. Elle n'a pas parlé à la première personne. Elle a été pleine de précautions. Mais ça y est. «Ce qui est inscrit dans le programme du Parti socialiste sera réalisé, mais il faut tenir compte de la sensibilité des uns et des autres», a-t-elle déclaré sur France Inter.

«C'est la première fois qu'elle est aussi claire, se félicite Alain Piriou, porte-parole de l'inter-LGBT (lesbienne, gaie, bi et trans). Ses précautions ne me semblent pas choquantes, mais j'espère que ce n'est pas un prétexte pour que la réforme n'aboutisse pas.»

Noël Mamère est peut-être le plus content. En 2004, il avait célébré l'union civile de deux hommes dans sa mairie de Bègles, un mariage que Royal avait qualifié «un peu paillettes». «Il faut lui dire que l'opinion est apte», a-t-il confié à Libération. Un sondage BVA, publié dans le Figaro du 9 juin, le confirme : 60 % des Français sont pour l'ouverture du mariage aux homos. Et 48 % se prononcent en faveur de l'adoption, 50 % étant contre.

source et suite de l'article sur:
http://www.liberation.fr/page.php?Article=389108

09 juin 2006

 

Ségolène Royal: "être socialiste, c'est oser dire les choses en face"

LA-ROCHE-SUR-YON (AP) -- Ségolène Royal, candidate probable à l'investiture socialiste pour la présidentielle, a appelé vendredi à un "socialisme de la confrontation aux réalités".
En déplacement à La Roche-sur-Yon (Vendée), la présidente de la région Poitou-Charentes a plaidé devant une salle de 900 sympathisants pour un "socialisme qui ose dire les choses telles qu'elles sont". "Afin de renouer la confiance" avec les Français, il faut "agir juste et réformer vite", a-t-elle dit.
Ségolène Royal s'est par ailleurs exprimé sur la mondialisation, demandant à la population française de "regarder de façon positive ce qui se passe dans le monde". Aux politiques, a-t-elle poursuivi, "d'expliquer ces formidables mutations qui sont une chance, un progrès, pour tous".
Sur la question de l'insécurité, la députée des Deux-Sèvres s'est étonnée que "le monopole de la tranquillité publique soit de droite", alors que la sécurité est "en faillite". Selon elle, "la sécurité est un concept de gauche. C'est nous qui allons la réaliser face à Nicolas Sarkozy".
Pour l'ancienne ministre socialiste, "l'ordre public doit aussi être un ordre public social car on construit du solide, du durable sur les socles de la justice".
"C'est ce que j'appelle l'ordre juste", a observé Ségolène Royal. "Jaurès le disait déjà quand il appelait à en finir avec l'injustice qui du père au fils passe avec le sang. Et François Mitterrand aussi pour qui le premier scandale était dans l'injustice fauteuse de désordre". AP


source:

http://permanent.nouvelobs.com/politique/20060609.FAP1956.html?2016

 

"Réussir ensemble le changement"

Aux militants d'enrichir le Projet, voté à l'unanimité par le bureau national du PS le 7 juin

Le Bureau national du PS et ses 73 membres ont voté à l'unanimité mercredi dans la nuit le projet du parti pour 2007, baptisé "Réussir ensemble le changement", texte qui souligne avec force l'ancrage à gauche des socialistes et entend "répondre à l'urgence sociale" née de la crise économique du pays.
Son ambition: "transformer la société" face à "la domination de la finance mondiale". Quelques-uns de ses points forts : le SMIC à 1500 euros d'ici 2012, un "bouclier logement" pour les plus démunis, une "couverture professionnelle universelle" et l'avènement d'une "République parlementaire".
Le projet va maintenant être débattu dans les sections par les militants, qui voteront le 22 juin, avant sa ratification le 1er juillet.
source:
http://www.parti-socialiste.fr/tiki-index.php

 

Bilan de son action aux ministères à l'Enseignement scolaire, puis à la Famille.

par Charlotte ROTMAN


Serre-tête de velours ou bottines de cuir rouge ? Fille de militaire, originaire d'une famille nombreuse et catholique, on voit souvent Ségolène Royal comme une mère de la nation, puritaine et pudibonde. Ceux qui lui reprochent d'incarner l'ordre moral citent, entre autres, sa croisade en 2002 contre la pornographie («Projeter des images pornographiques à des jeunes enfants, c'est une forme insupportable de violence.») ou sa sortie en 2003 contre le string des jeunes filles («Aux yeux des garçons, le string réduit les jeunes filles à leur postérieur [...] Après, on s'étonne que les adolescentes soient victimes d'attouchements ou de violences sexuelles.») Au ministère de l'Enseignement scolaire, elle fit parler d'elle en bataillant contre le bizutage ou la pédophilie.



Ses défenseurs, eux, invoquent invariablement son combat pour la délivrance de la pilule du lendemain par les infirmières scolaires. Vendredi matin, sur France Inter, Daniel Cohn-Bendit a battu en brèche l'image «un peu traditionnelle sur la famille» qu'on lui prête : «Une femme, non mariée, mère de 4 enfants, qui arriverait à l'Elysée, ce serait une révolution culturelle pour la France.» Au ministère de la Famille, où Lionel Jospin l'avait nommée en 2000, elle s'est activée, avec un credo en tête : la famille n'est pas le monopole de la droite. L'une de ses priorités a été d'«affirmer la responsabilité des deux parents». A l'époque, pas question de mise sous tutelle des allocations ou de sanction des parents. «Dans sa grille de lecture, il fallait consolider l'axe adultes-enfants», se souvient une proche conseillère. Ségolène Royal a travaillé à l'affermissement des liens entre l'enfant et chacun de ses parents. Notamment en cas de séparation : elle a instauré une fiche d'inscription scolaire au nom du père et de la mère. Ou a arraché l'application des réductions tarifaires de la SNCF aux deux parents. L'une de ses mesures phares, qui touche potentiellement 2 millions d'enfants, fut l'instauration de la résidence alternée (le juge fixait jusqu'alors la résidence chez un seul des parents). La garde alternée n'est pas rendue obligatoire mais devient le modèle. Un choix imposé contre l'avis de certaines féministes.

Partisane pour elle-même de l'union libre («un choix de liberté»), elle a dit de son propre foyer : «A quel moment, dans une histoire familiale, est-on ou n'est-on pas dans la "norme''?» A son arrivée au ministère de la Famille, elle explique qu'«il faut aider les familles, quel que soit leur forme, à être bonnes à vivre pour chacun». Sa loi du 4 mars 2002, qui prévoit la délégation de l'autorité parentale à un tiers de confiance, revient à donner un statut aux beaux-parents des familles recomposées. Cette disposition a été utilisée par les couples homosexuels, ce que n'ignorait pas Ségolène Royal, même si elle n'imaginait pas leurs succès devant les juridictions, notamment depuis un arrêt favorable de la Cour de cassation. Ces familles faisaient d'ailleurs partie du paysage au ministère, l'APGL (Association des parents et futurs parents gays et lesbiens) y était une interlocutrice régulière.

Aide aux familles précaires, promotion de réseaux d'aide à la parentalité, valorisation de la place du père, modes de garde des moins de 3 ans, réforme de l'Aide sociale à l'enfance ou pénalisation des clients de prostitués de 15 à 18 ans, Ségolène Royal s'est mêlée de tout. Y compris de sujets sensibles qui faisaient fuir d'autres ministres, comme l'accès à la connaissance des origines des nés sous X. Au final, sa mesure la plus populaire demeure certainement l'instauration d'un congé paternité de deux semaines. Une invention qualifiée à l'époque par elle-même de mesure «presque aussi importante que le droit de vote des femmes». Rien que ça.


source:

http://www.liberation.fr/page.php?Article=389109


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